Blog parallèle

Tu es venu vers moi. Tendre, audacieux et un brin sauvage.

Tu me plaisais.

Dois-je me souvenir de toi au pris de la douleur ?

http://www.jonathandavidbaker.com/

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quoi écrire ? laisser vide pour l'instant jusqu'à digérer ce départ, cette rupture... à nouveau.

Vendre. Tout vendre de lui. Ses cadeaux. cds, dvds, livres offerts. En finir. En a-t-on jamais fini avec une relation ? J'ai appris par un tiers qu'il pensait qu'on pourrait se remettre ensemble après notre séparation!?! J'ai dû mal à y croire! Pourquoi est-il parti alors ? Que les gens sont compliqués et tordus! Est-ce donc cela qu'il essaye de faire depuis quelques mois encore ?? il s'est rapproché de moi en juin dernier lorsqu'il a reçu une réponse positive à son dossier d'expat. Il n'est pas parti finalement. Lui qui détestait tant l'Amérique et San Francisco ! A croire qu'il a bien changé, ce connard! C'était à la réunion/fête de fin d'année; alors que je me suis approché de lui pour lui donner un livre en latin (une bible!), lui demander si ça l'intéressait, il m'a dit qu'il venait de recevoir cette proposition le matin même et ne savait vraiment pas quoi faire! Il m'avait assez fait comprendre que venir me rejoindre ici, ç'avait été renoncer à son second poste d'expatrié que je ne me laisse pas d'être surpris de son désarroi et puis de son choix. Il en a même pleuré 2 jours après d'avoir choisi de rester. Je ne sais s'il n'aime pas se faire du mal pour se faire plaindre après tout. Bref, en juin donc, à la fin de l'année scolaire, à cette réunion ultime des profs., après l'annonce de la nouvelle, il m'a demandé s'il pouvait me prendre dans ses bras. Qui aurait refusé ? C'est là que je me suis dit que j'avais réussi à faire le deuil de cette relation. J'ai accepté. Ca ne me faisait plus rien. Je n'avais plus de haine. Et puis, depuis septembre, toutes ces personnes à qui il parle de moi disant qu'on s'entend bien, qu'on s'est réconciliés, enfin !, que c'était inattendu, qu'il n'attendait que ça... mais merde, qu'est-ce qu'il croit ?? Alors aujourd'hui quand par hasard je suis tombé sur ces cadeaux, ceux qu'il m'avaients offerts et que j'avais gardés, je me suis dit que je ne voyais pas bien pourquoi je les gardais... aucun ne correspondait à mes goûts de toute façon! Demain j'irai tout vendre. Bon débarras!

S'est-on jamais aimés ? Voilà ce que je me dis maintenant quand je vois Michel... on se voit à peine, comme gênés, on s'évite (?), un rapide bonjour, comme avec un collègue avec qui on n'a aucune relation particulière, aucun point en commun, aucun atome crochu. Ça fait ça l'amour ? Ça efface le passé quand ça ne marche plus ? Pas besoin du coup d'effacer sa mémoire, il faudrait le dire à Charlie Kaufman pour son prochain scénario... Comment est-il sorti de ma vie à ce point ? Je regardais son visage l'autre jour pendant une réunion et je me demandais comment j'avais pu tomber raide amoureux de lui; j'aurais voulu pouvoir retrouver mes émotions de la première fois, de la première rencontre! de l'attirance physique, du coup de cœur... car je me disais que si aujourd'hui je le rencontrais, ça ne me ferait rien. Comment imaginer qu'il avait pu me bouleverser à ce point ? Tout n'est-il qu'illusion ? sève qui monte ? phéromone ? Sait-on jamais aimer ?

Tu m'as quitté parce qu'on ne faisait plus l'amour depuis 15 jours! Voilà c'est dit! C'est effrayant! Je ne vois pas d'autres explications. Malheureusement. Et tu avais peur; peur de ce que cela pouvait signifier. Une perte de désir de ma part, m'as-tu demandé ? Tu avais peur de n'être plus désiré, et tu m'as dis "Tu ne m'aimes plus ?" Et moi j'ai eu le malheur de dire la vérité! Il ne faudrait donc jamais être sincère en couple ? J'ai répondu que pour le désir je ne savais pas, mais que je t'aimais, et qu'il ne fallait pas tout mélanger : le désir physique de l'autre/le désir/l'amour... mais ça tu ne l'as pas entendu.

On s'est séparés une semaine aux vacances de la Toussaint, et puis après tu es revenu blindé de ce que tu avais décidé. Tu m'as annoncé que c'était fini, que tu ne m'aimais plus! Estomaqué! J'étais estomaqué! Surtout que tu m'a d'abord demandé "le résultat" de mes réflexions; et moi de te dire qu'il n'y avait pas de résultat mais qu'il me semblait qu'on construisait ensemble une vie et qu'on avait rencontré un problème qu'on allait surmonter. "Oui je suis bien d'accord avec toi, m'as-tu dis, donc on peut pas continuer."
Je n'ai pas pu dialoguer avec toi ce soir là ni les autres. Tu avais tout décidé, et il n'y avait plus rien à faire!

Oui on avait déjà des "pannes" ensemble, et alors ? Tous les couples en ont! Tu le sais, ça ? Et il y a plusieurs raisons de ça, et ça tu ne le sais pas... il est parfois facile d'être passif et d'attendre! La première fois que ça n'a pas marché, tu as été odieux, et je te l'ai dit : tu te moquais de moi comme si je n'étais pas capable de bander. Tu as eu la parole paralysante, Michel! et débandante! comme quand tu me demandais si j'allais pouvoir y arriver avant qu'on commence! ou alors en m'annonçant le nombre de jours depuis qu'on n'avait pas baiser. "Ca fait 3 jours qu'on n'a rien fait!  Tu crois que tu pourras ce soir ?"

Mon dieu, mon dieu! comment as-tu pu être aussi peu perspicace!

Une fois, je te caresais sur le divan, me lovant au creux de tes bras; et tu m'as dis : "Putain! XXX tu peux pas être plus simple! et dire que t'as envie de baiser tout simlement! Ce que tu peux être macho quand même!" Ce soir-là, comme tant d'autres, tu m'as coupé l'envie et on n'a pas fait l'amour.

Oui, je m'interrogeais sur mon désir, mais non pas sur ma capacité de désir mais sur sa possibilité d'exister avec toi! d'où mon pudique "je ne sais pas" car il était difficile de faire entendre que tu avais une part de responsabilité dedans cette histoire. Une fois, j'ai essayé, tu m'as ri au nez! en me disant que toi tu n'avais pas de problème! que tu bandais toujours!

De plus, les 15 derniers jours sans relations sexuelles, je t'ai dit aussi ce qui m'arrivait, que j'avais une irritation sur le gland depuis notre dernier rapport et que ça me brûlait un peu quand je bandais. Tu m'as répondu que c'était psychologique! ... je devais voir un dermato pendant les vacances de la Toussaint, mais au retour tu avais oublié et ne m'a même rien demandé, persuadé que tu étais que je ne t'aimais plus puisqu'on ne baisait plus!

Je trouve ça pathétique... et me dis même que c'est finalement mieux qu'on se soit séparés. Seulement  les sentiments ça ne se décide pas comme ça, et je ne sais pas comment tu as pu faire  pour du jour au lendemain dire que paf ça y est, tu ne m'aimes plus. Et tout décider de ton côté, seul, ce fut ignoble! je n'existais plus.

S'il faut être deux pour s'aimer, il faut aussi être deux pour se séparer!

J'ai donc fêté mes 40 ans sans toi, Michel. Sans tous nos projets. Pas de Grèce cet été non plus! Que faut-il regretter ? Rien probablement...

Pourquoi m'as-tu fait un cadeau pour mon aniversaire ? Pourquoi "Absolute fabulous" ? Est-ce ce que tu penses de moi ? Ca n'a pas de sens! Tu es trop bien, trop sage, trop carré!

A force de vivre virtuellement, ou par correspondance, on en perd la passion ?

- D’abord ce titre pompeux de Voix du désert quand il envoie des e-mails, et maintenant de Chroniqueur de San Francisco! - Qu’il ne prenne pas de douche tous les jours - Qu’il mette du parfum le matin quand il n’a pas pris sa douche - Son rictus qui montre qu’il ne sourit guère! - Ses épaules voûtées - Ses impatiences et partis pris, ex. Le yoga qu’il déteste, alors qu’il ne connaît pas - Sa réponse, quand je lui demandais s’il voulait faire quelque chose, « ah non moi je ne peux pas, je travaille. » ou « ah non j’ai du travail ! » - Qu’il ne soit pas allé une seule fois au cinéma depuis son arrivée aux States - Qu’il ne regarde qu’une seule chaîne : TV5 - Son manque d’ouverture totale et d’adaptation [Les américains sont hypocrites, l’Ecole où on bosse n’est pas française etc.] - Qu’il ait la nostalgie de l’Arabie Saoudite !?! - Qu’il ne soit pas curieux - Qu’il écoute la télé le volume à fond, comme s’il était sourd - Qu’il me demande le matin « On fait l’amour ce soir ? » - Son besoin de tout programmer - Ses conclusions hâtives - Son intolérance - Qu’il me trouve macho parce que je commençais à le caresser un soir sur le divan : « Mais tu ne peux pas simplement me dire que tu as envie de baiser au lieu de tout ça ! C’que tu peux être macho quand même ! » (sic) ...

L'appartement est vide. Vide de lui. Liberté retrouvée... il y a un carcan du couple, pourquoi on ne le dit pas plus! Continuer à faire seul des activités ne va plus de soi en couple... comme si on devait tout faire à deux sous prétexte qu'on est en couple! C'est pénible cette séparation, qu'il a décidé seul de son côté, mais j'en rêvais, je crois fortement! Il m'était devenu si étranger, si insupportable, tout en lui me déplaisait... mon dieu c'est horrible à dire, mais c'est vrai.

Je commence un blog parallèle. Je regrette d'avoir donné l'adresse de mon ancien blog à mon copain. Il le lit toujours bien qu'on se soit séparés; je trouve ça malsain. Je ne me sentais plus libre pour écrire. Surtout écrire sur lui. C'est la raison de ce blog.